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Collaboration, temps et compétences complémentaires : les trois clés des #panamapapers

Countries_implicated_in_the_Panama_Papers.svgCédric Motte | Médiacademie

Un long article de Maxime Vaudano et Jérémie Baruch des Décodeurs du Monde revient sur la méthode de travail nécessaire pour exploiter les millions de données des #panamapapers. Nous en avons extrait trois clés qui ont permis la réalisation de l'enquête.

Sans collaboration, pas de projet

Plus de 11 millions de documents, c’est beaucoup. Face à ce "monstre", les journalistes du Süddeutsche Zeitung ont préféré se tourner vers l’ICIJ. Cette organisation indépendante spécialisée dans les longues enquêtes a mis en place tous les outils et procédures pour permettre à 110 médias dans le monde d’accéder aux données. Sans ICIJ, les journalistes du quotidien allemand auraient certes conservé l'exclusivité, mais il leur aurait fallu des années de travail pour en sortir des éléments.

Sans temps accordé au projet, pas de sujet

Les étapes sont détaillées dans l’article des Décodeurs. En version courte, voici le chemin.

Le processus est à la fois merveilleusement technologique (tout les informations sont là, accessibles) et parfaitement artisanal (plusieurs mois pour trouver des sujets).

Sans compétences autre que celles des journalistes, pas de journalisme

Dans les commentaires sur lemonde.fr, une personne écrit « donc c’est surtout le travail des informaticiens et des programmeurs plus que des journalistes qu’il faut applaudir ici ». Sans aller jusque là, il est certain que, sans eux, les #panamapapers auraient eu un impact plus modeste, les compétences techniques des journalistes étant limitées. Il ne s’agit pas ici de redistribuer les rôles mais bien de voir combien d’autres métiers peuvent apporter à celui de journaliste. Une approche que l'on retrouve, à une autre échelle, dans l'enquête des journalistes du Boston Globe et racontée dans le film Spotlight.

Lien vers l’article :

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