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Metriques, la grande confusionShutterstock

Mesurer, comptabiliser et analyser les chiffres du trafic d’un site, une nécessité tout autant qu’une gageure. Google Analytics, Chartbeat, Facebook Insights, Twitter AnalyticsLes plateformes sont toujours plus nombreuses et le nombre d’indicateurs explose : visiteurs uniques, nombre de pages vues, durée de consultation,  « taux de rebond », nombre de partages, de commentaires…

Dans cette mine de données, lesquelles son vraiment pertinentes ? Comment tirer les bonnes conclusions ? N’y-a-t-il pas un risque de comparer des pommes et des poires ? L’analyse des « metriques » est un métier et les pièges sont nombreux et conduisent fréquemment à des réponses éditoriales inadaptées.

« On voudrait des outils simples, objectifs et qui aident à la décision, et ce qu’on a bien souvent, c’est du « bruit », des fausses pistes et un miroir aux vanités », a expliqué Stijn Debrouwere, spécialiste de l’analyse des statistiques des sites d’information, lors du festival du journalisme de Pérouse, en Italie.

Il a notamment déploré que les décisions éditoriales dépendent des résultats de l’analyse, alors qu’elles devraient servir de base pour affiner et définir ce qu’on cherche à mesurer.

« Suivez moins d’indicateurs mais suivez-les mieux »

« Dans les rédactions, on ne mesure pas assez la qualité des contenus. Les statistiques doivent être au service d’un projet, ce ne sont pas des buts en soit. […] Quand je parle à des gens des entreprises de technologie, ils se demandent comment utiliser leurs statistiques pour améliorer le service qu’ils rendent aux internautes ? Mais côté médias, la question qu’on me pose c’est : quelle est la statistique que je dois cibler ? Ils ne veulent pas faire grandir le site, le rendre meilleur. Juste faire monter des chiffres ».

Pourquoi une telle attitude ? Nul besoin de chercher très loin : les exigences des annonceurs et le manque de savoir-faire dans le traitement des données.

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