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ascribe_blockchainCédric Motte | Médiacademie

Si vous n'avez pas encore entendu parler de la révolution "blockchain", ça ne va pas tarder. Ce pourrait être la technologie qui achèvera l'ubérisation d'un grand nombre de secteurs.

Tout est parti d'un problème de confiance envers les institutions publiques (Etats, régions, communes) comme privées (banques, compagnie d'assurance, etc.)

Ces institutions sont des tiers de confiance : vous déposez votre argent à la banque parce que vous avez confiance dans le fait qu'elle ne perdra pas votre argent.

Mais certains trouvent que les banques ne sont pas de bons intermédiaires. D'abord tout passe par elles, elles sont donc au centre de l'économie : cf les banques... centrales.

D'autre part, tout ce qui se passe dans une banque est caché. Ce ne serait pas un problème si nous étions tous... honnêtes. Mais ce n'est pas le cas. Et pour certains citoyens ce sont les hommes politiques qui sont parmi les plus malhonnêtes (cf Cahuzac, Tapie ou Thévenoud pour les plus récents).

Comment, alors, apporter un peu de transparence dans tout ça ? En créant "un grand livre des comptes" que tout le monde peut consulter et avoir chez soi. Explications.

  • Par "grand livre des comptes", pensez à une base de données. Si vous ne voyez pas à quoi ressemble une base de données, pensez à un fichier excel. Des colonnes et des lignes dans lesquels tout est noté, qu'il s'agisse de transaction (cf le bitcoin), de gestion d'un cadastre (cf l'expérience au Costa Rica avec les "smart contracts").
  • "Que tout le monde peut consulter" : magie de l'internet, tout ce qui y est connecté peut aller voir le grand livre.
  • "et avoir chez soi" : magie de l'internet bis, la blockchain ne doit pas être centralisée et gérée sur un serveur mais doit être copiée en de multiples endroits, sur les ordinateurs de ceux qui l'utilisent. Ainsi, il est impossible de détruire le grand livre.

Cette logique d'un grand livre qui garde trace de toutes les transactions pourrait bien être appliquée au journalisme et au secteur culturel. Imaginez par exemple que votre "breaking news" soit intégrée dans le blockchain. Votre article est "tamponné" d'un sceau numérique indélébile : des milliers d'ordinateurs ont noté quasi instantanément que vous étiez à l'origine de cet article. Associez à votre blockchain un outil de suivi, et vous savez qui utilise ou reproduit votre "oeuvre".

Si pour le moment cela ne semble pas s'appliquer aux productions journalistiques, des start-ups se positionnent sur le créneau pour les oeuvres d'art, comme ascribe, qui a développé un système de watermark grâce au blockchain.

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