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1-OP7ts15V5iYurVK9MH5rogIl vaut mieux prévenir d’emblée. Il va être question ici de mots et de notions qui ne font pas forcément partie de l’univers traditionnel des médias. Dans un article publié sur Médium, Espen Sundve défend le rôle du chef de produit dans les médias. L’homme est « vice-président en charge des produits de la prochaine génération » au sein du groupe norvégien Schibsted qui emploie 6 900 personnes dans 30 pays et que l’on connaît ici comme le créateur du journal gratuit « 20 minutes ». En Norvège, le groupe génère une audience en ligne qui le place juste derrière Google et Facebook en terme de fréquentation.

L’auteur de l’article explique que l’innovation, ce n’est pas de mettre des journalistes et des spécialistes de la technologie côte à côte dans une rédaction mais « innover, c’est intégrer complètement le journalisme, l’expérience utilisateur, le développement informatique et les données sous la direction d’une nouvelle génération de managers des médias ».

Le problème, c’est que si on pose la question à un journaliste, il répondra qu’un bon article, c’est un bon produit. Si on pose la même question au développeur qui se trouve dans le bureau d’à côté, il répondra qu’un bon produit, c’est une techno efficace pour créer, sélectionner et diffuser du contenu.

C’est là que se positionne le rôle du chef de produit : faire converger les visions. Et ce que parviennent à réaliser les nouveaux médias à succès qui naissent de l’autre côté de l’Atlantique comme Buzzfeed ou Vox. Cette idée d’un chef de produit hybride est simple à exprimer mais difficile à mettre en oeuvre sur le terrain, reconnaît l’auteur, car elle pose plus largement la question de l’organisation générale du média.

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