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twitter_fin_700Dessin de Zakeena sur SketchPort

Les difficultés que connaît actuellement Twitter suscitent beaucoup de commentaires, parfois exagérés, et certains ont sans doute enterré un peu vite le petit oiseau bleu né il y a 10 ans en Californie.

Comme beaucoup de journalistes numériques, je suis un utilisateur quotidien de Twitter qui s’est imposé comme un outil incontournable dans mon activité professionnelle, pour la veille, la curation, la recherche d’information, le réseautage, la promotion d’une action ou d’un événement…

J’aime Twitter, mais je dois bien admettre que le réseau social montre ces temps-ci de sérieux signes d’essoufflement :

  • les fans de la première heure (les fameux early adopters) tweetent beaucoup moins ou se contentent d’un retweet ou d’un like ;
  • les trolls pullulent et polluent les hashtag intéressants à suivre ;
  • il suffit d’une dizaine de twittos actifs et influents pour propulser le moindre événement en “TT France” (trends topics), la liste des sujets qui font le buzz.

Plus inquiétant, les médias semblent délaisser le fil d’actu de Twitter pour investir d’autres plateformes. C’est justement le constat que dresse Digiday dans un article consacré au déclin de Twitter dans les rédactions anglo-saxonnes. Si Bloomberg ou CNN continuent d’accorder une place importante au réseau social, notamment à la social TV pour engager des communautés sur le second écran pendant la diffusion live des émissions, le Boston Globe dit privilégier Facebook ou Instagram pour couvrir les élections et NBC News avoue ne plus porter beaucoup d’attention à Twitter.

Selon la société Parsely, Twitter ne fournirait en moyenne que 1,5% du trafic des sites d’information, contre 40% pour Facebook ou Google. Snapchat pèse aussi de plus en plus lourd dans les stratégies d’audience.

Pour autant, la partie n’est peut-être pas terminée pour Twitter. La monétisation des contenus apparaît aujourd’hui comme sa carte maîtresse, selon Digiday. Depuis le mois d’août, Twitter Amplify permet en effet aux éditeurs de toucher facilement une partie des revenus des publicités accolées à leurs vidéos par le réseau social.

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