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Tant que le nombre de clics par article reste l’un des paramètres clés pour les médias (notamment pour des raisons de modèles économiques), il n’est pas irrationnel de tenter d’en savoir plus sur les motivations des internautes. C’est en tout cas l’enjeu d’une étude repérée aux Etats-Unis par l’American Press Institute.

Que nous apprend, en substance, cette enquête publiée par deux chercheurs, Groot Kormelink and Costera Meijer, dans une revue académique bien nommée, Journalism ?

Qu’il est urgent de continuer d’inverser nos méthodes de travail dans les rédactions… Il faut partir des besoins et des usages pour construire des offres éditoriales adaptées. Autant le dire d’emblée : l’UX (expérience utilisateur) au service de l’info, plus que jamais !

Voici un condensé des conclusions de cette étude. Rien de révolutionnaire, vous allez voir, mais une forme de rappel aux fondamentaux.

Ce qui motive les internautes ?
Ce qui est proche de chez eux, ce qui est local, mais surtout, ce qui est utile (rappelez-vous cette expression que j’aime bien : “news you can use”), ce qui semble nécessaire pour la vie sociale, aussi, parce que c’est dans l’air du temps (et parce qu’on en parle sur les réseaux sociaux).  

Ce qui dissuade les internautes ?
Là, c’est assez simple : il y a d’abord ce qui n’est pas clair, ce qui semble aride, opaque ou complexe. Mais aussi, sur le front technique, si ça a l’air trop long à charger ou compliqué à manipuler. Si votre vidéo est trop lourde, votre diaporama trop lent ou votre application trop peu user-friendly, c’est fichu !    

Ce qui donne envie d’y consacrer du temps ?
Si votre article est bien illustré, si le titre surprend, si l’information semble particulièrement bien faite (le ratio temps de lecture/niveau d’information glané), et si d’aventure votre article suscite une forme d’émotion, là, les signaux sont au vert !

Ce qui fait fuir assurément ?
Ce qui semble évident, redondant, déjà lu ailleurs. Si le titre en dit trop. Si l’info est trop dense et l’ergonomie trop grossière.

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