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L'astroturfing, c'est le petit nom donné aux différentes méthodes de gonflement artificiel de l'opinion. Avec comme objectif peu recommandable d'utiliser la presse en ligne pour gagner en visibilité.

AstrotufingDomaine public

Attention à l'astroturfing sur Internet

Sur Internet, utiliser un outil ne veut pas dire qu'on le maîtrise. Par exemple, le simple utilisateur de Twitter va voir dans l'apparition d'un nouveau hashtag populaire la traduction d'un mouvement massif et spontané.

Mais celui qui maîtrise le réseau social va peut-être se rendre compte que ce mot-dièse circule surtout via un nombre limité de comptes, retweetés massivement. Et en regardant de plus près ces fameux retweets, réaliser que beaucoup d'entre eux sont le fait de "têtes d'oeuf" créées dans la journée. Ce qui fait plutôt penser à l'oeuvre de petits malins créant des régiments de faux comptes pour s'exposer artificiellement.

Nous voici face à un cas d'école d'astroturfing (Astroturf est le nom d'un marque de pelouse synthétique aux Etats-Unis qui fait croire qu'il pousse de l'herbe là où il n'y en a pas). Ces méthodes de manipulation qui revêtent les apparences d'un mouvement spontané ont trouvé un nouveau terrain de jeu grâce à Internet. Parmi les tactiques d'astroturfing les plus souvent rencontrées, on peut citer :

  • la manipulation de sondages en ligne
  • l'achat de faux followers sur Facebook et Twitter
  • la création de fausses identités pour faire basculer des critiques en ligne
  • le gonflement artificiel de hashtags sur les réseaux sociaux

Le chercheur Nicolas Vanderbiest s'est fait une spécialité de débusquer les faux buzz sur Twitter. Cerise sur le gâteau : il est très actif sur son blog, où il analyse les différents mécanismes qui révèlent ces tricheries.

Il est très précieux d'y jeter un coup d'oeil lorsqu'on est journaliste, au moins pour se prémunir de ce genre de manipulation. Car l'un des principaux objectifs reste de faire parler de soi, notamment par voie de presse.

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