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ts5tjxqr-1476899433-1James Vaughan/Flickr, CC BY-NC-SA

A quoi ressembleront les médias dans 50 ans ? C’est à cette question difficile que tente de répondre Julien Pierre - enseignant-chercheur à Audencia. Pour lui, la conjonction de l’intelligence artificielle et des supports mobile, conduit à une information toujours plus personnalisée et contextualisée. Du sur-mesure par rapport à nos goûts et disponibilités.

Les interfaces immersives grâce à la 3D, à la réalité augmentée et aux capteurs sensoriels mixent désormais les frontières de la perception, pour créer des médias de plus en plus “expérientiels”. Pour aboutir à la création d’assistants personnels holographiques disponibles n’importe où, n’importe quand (et notamment lorsqu’on fait ses courses).

Les journalistes et autres producteurs de contenus ne conservent de la valeur que dans leur capacité à transmettre des émotions grâce à leur subjectivité et leur expérience, les machines se chargeant du travail objectif. Moins drôles, ces pigistes sont désormais atomisés dans des fermes de contenus dans lesquels piochent des plateformes géantes. Seuls ces mastodontes technologiques sont capables de traiter l’immense volume d’informations qui proviennent des utilisateurs, pour leur fournir en temps réel le contenu adapté à leurs besoins.

Plus rigolo, l’évolution des business models des médias : désormais, c’est l’intensité émotionnelle qui est rétribuée a posteriori, grâce à l’évolution des technologies pour mieux cerner l’impact des contenus sur les consommateurs. Somme toute une évolution logique de ce qui intéresse aujourd’hui le plus les annonceurs : l’attention.

Lien 

Dans 50 ans, vers des médias expérientiels ? (The Conversation)